Parenthèse culturelle à la maison du Japon

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Si vous vous intéressez à l’histoire et à l’actualité japonaise, j’ai dégoté l’endroit parfait pour vous à Paris : la maison de la culture du Japon. Le bâtiment avec sa façade entièrement vitrée est visible depuis la station de métro Bir-Hakeim (ligne 6).

La boutique et le hall d’entrée

L’accès à la librairie / boutique du bâtiment est libre : vous y trouverez tout ce que vous voulez en relation avec le Japon depuis les guides touristiques, romans et livres de cuisine jusqu’aux objets du quotidien comme les bentos, les baguettes, les kimonos et même les lucky cats !

On accède également gratuitement au hall d’entrée qui propose souvent une courte exposition en lien avec l’actualité japonaise. Lors de ma visite le mois dernier, le thème évoqué était la reconstruction du Japon (et plus particulièrement la région du Tôhoku) 3 ans après le séisme et le tsunami. Les panneaux présentaient différentes initiatives d’entreprenariat social permettant d’insuffler à nouveau la vie dans ces régions désertées. J’ai également assisté à une conférence co-organisée par l’école d’architecture nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais (ENSAPM) et l’Association franco-japonaise de l’architecture et du design (AfjAD). Des architectes japonais étaient là pour présenter des projets innovants permettant de reconstruire des quartiers entièrement détruits.

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Les expositions temporaires

Dans les étages de la maison du Japon, on peut accéder aux expositions temporaires (3 ou 4 par an) qui traitent de sujets divers en relation avec l’histoire japonaise. A la fin de l’année 2013, l’exposition traitait de la ville de Kanazawa et de ses liens particuliers avec la culture des samouraïs. On pouvait y découvrir l’histoire du clan Maeda et son rôle de mécène pour le développement de l’art lors des longues périodes de paix. Outre les armures et sabres présentés dans les vitrines, une vaste collection de luxueuses pièces d’artisanat étaient également présentées : céramiques, boites laquées, étoffes.

En ce moment et jusqu’à la semaine prochaine (date de fin le 5 avril 2014), l’exposition temporaire est dédiée à sériciculture (la culture de la soie) impériale au Japon. Encore aujourd’hui, sa Majesté l’impératrice perpétue la tradition ancestrale en accomplissant elle-même une partie du travail manuel de l’élevage des vers à soie. L’espèce la plus ancienne et purement autochtone, appelée « Koshimaru » produit un fil particulièrement fin et délicat qui s’avère indispensable pour la restauration d’étoffes anciennes datant de la période Nara (710-794). Outre des photos accompagnées de panneaux explicatifs très clairs, l’exposition présente de magnifiques kimonos aux couleurs chatoyantes ornés de motifs traditionnels (héron, phénix, chutes d’eau…).

Le sujet de la sériciculture est également l’occasion de rappeler des relations historiques amicales entre le France et la Japon. En effet, au milieu du XIXème siècle, lorsque les vers à soie lyonnais furent décimés par une maladie, la pébrine, de nouvelles variétés de vers furent offertes à Napoléon III par le Japon pour sauver l’élevage français.

Ateliers / Cours

En dehors des expositions, la MCJP propose également des ateliers ponctuels ou des cours plus longs sur de nombreux sujets : cuisine traditionnelle, cérémonie du thé, ikebana, calligraphie, origami, manga… Je vais essayer d’en tester un ou deux et je vous raconterai ensuite ces expériences !

Un peu d’histoire

Le projet remonte à 1982, lors de la visite d’Etat de François Mitterrand, Président de la République française, au Japon. C’est au cours d’un des entretiens avec le Premier ministre japonais Zenko Suzuki que le président Mitterrand lança l’idée de la création à Paris d’une maison qui aurait pour but de présenter la culture japonaise au public français et de renforcer les liens entre les deux pays.

 

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