L’archipel des Glénan ou le paradis sur mer

Deuxième épisode de mon petit week-end à la découverte du Finistère, cette fois-ci nous prenons le bateau pour aller découvrir le célèbre archipel des Glénan. Même si nous n’avons pas eu de chance avec la météo, les quelques éclaircies à travers les nuages nous ont révélé la beauté de ce site naturel protégé qui renferme une faune et flore exceptionnelles.  Les longues plages de sable blanc ainsi que les eaux turquoises évoquent immédiatement des îles lointaines et exotiques, un dépaysement surprenant à seulement une heure de bateau de la côte bretonne. Prêts à embarquer ?

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L’île principale de Saint Nicolas

Entre avril et septembre, plusieurs bateaux par jour au départ du port de Bénodet desservent l’île principale de l’archipel des Glénan à savoir l’île de Saint Nicolas. Le trajet dure moins d’une heure mais au départ la mer est très agitée et j’échappe de peu au mal de mer. Heureusement, en se rapprochant des îlots, les vagues sont plus petites et il s’arrête même de pleuvoir quelques minutes après avoir accosté sur Saint Nicolas. La mauvaise météo a dû décourager beaucoup de gens à entreprendre l’excursion à la journée et avec Anne nous sommes pratiquement seules sur l’île. C’est parti pour deux heures d’exploration des 4km2 de superficie, appareil photo à la main pour ne louper aucun détail et ramener de beaux clichés de la faune et de la flore.

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Un lieu préservé pour la faune et la flore

La promenade autour de l’île est complément aménagée et il est interdit à certains endroits de se promener librement pour ne pas abimer la flore. Des travaux réguliers sont entrepris pour protéger les dunes mais l’île de Saint Nicolas perd inexorablement du terrain suite aux tempêtes et aux grandes marées. Les chemins et les barrières en bois s’intègrent très bien à l’environnement et ne gâchent en rien la découverte des lieux.

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Les paysages sont magnifiques en particulier la pointe Est de l’île où un immense banc de sable visible uniquement à marée basse permet de rejoindre à pied l’îlot de Bananec. Nous descendons sur la plage de sable pour tremper les pieds dans l’eau transparente et faire une récolte de coquillages. La couleur particulière du sable s’explique par la présence d’une quantité importante de maerl, une algue calcaire rouge qui grandit très lentement (moins de 1 mm par an) puis meurt et se décolore jusqu’à prendre une teinte blanche et participer à la création du sable en se dégradant. Longtemps utilisées en grande quantité pour l’agriculture ou le traitement des eaux, cette ressource est désormais considérée comme rare et son extraction est interdite depuis 2010.

La protection de la nature est primordiale pour maintenir en vie un écosystème fragile aussi bien sur terre qu’en mer. Le conservatoire du littoral distribue de nombreuses brochures pour sensibiliser les visiteurs aux enjeux écologiques et leur demander par exemple de ne pas déplacer de rochers ou cueillir la végétation. De nombreuses plantes sont effectivement protégées sur l’île comme le panicaut maritime particulièrement photogénique avec ses feuilles piquantes.

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Le narcisse des Glénan

L’espèce la plus célèbre de l’île est le narcisse des Glénan, une espèce endémique présente uniquement dans l’archipel. Chaque année, les gens viennent de très loin pour observer début avril l’éclosion de ces fleurs blanches délicates qui peuvent mesurer jusqu’à 40 cm de hauteur. L’espèce a été sauvé in extremis de l’extinction dans les années 1980 grâce à l’intervention de l’homme qui a su créer un environnement protégé et adapté : les comptages réalisés tous les 5 ans indiquent que le nombre de pied est passé de 300 à plus de 280 000 en moins de 40 ans. Le spectacle de ce tapis blanc qui s’étale sur des dizaines de m2 doit être vraiment incroyable !

Découverte des autres îlots

Après avoir exploré l’île de saint Nicolas, nous avons repris le bateau pour une heure de croisière commentée avec un guide entre les différents îlots de l’archipel. L’occasion parfaite pour avoir une meilleure vue d’ensemble et découvrir l’histoire des lieux. Au 18ème siècle, l’archipel est surtout connu pour être un refuge pour les corsaires qui attaquent les navires marchands près des côtes bretonnes. On recense de nombreux naufrages dans l’archipel et bientôt des légendes de trésors perdus au fond de la mer entourent ce petit bout de terre.

Au 19ème siècle, les Glénan deviennent le royaume des pêcheurs de la région venu trouver en grande quantité des homards et des langoustes. Mais ce n’est qu’en 1940 avec l’installation d’un centre nautique que l’archipel prend son essor touristique et acquiert une notoriété bien au-delà de la Bretagne. Certains jours d’été, on dénombre plus de 1000 bateaux de plaisance dans les environs ce qui doit donner une ambiance bien différente de celle que nous avons vécue !

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Chaque îlot de l’archipel possède sa spécificité comme le fort Cicogne avec sa forteresse construite pour se protéger des corsaires, le Penfert avec un ancien sémaphore ou encore l’île du Loch et sa grande cheminée. Certaines îles sont des propriétés privées tandis que d’autres ont été rachetées par le conservatoire du littoral. Le guide sur le bateau connait parfaitement les lieux et nous montre également les oiseaux avec des jumelles. Nous reconnaissons des grands cormorans noirs, des sternes et bien sûr des goélands. Le retour vers le port de Bénodet en fin d’après-midi est beaucoup plus calme que l’aller et nous pouvons profiter beaucoup plus sereinement du pont extérieur !

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Retrouvez le premier épisode de mon week-end dans le Finistère dans la région de Nevez.

Merci au collectif « Sensation Bretagne » ainsi qu’à nos deux accompagnatrices Sophie et Lulu de l’office de tourisme de Fouesnant pour ces deux journées étonnantes. Merci également à Anne du blog « le chien à tâches » pour avoir fait le modèle sur les différentes photos !

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